Articles de Presse

Les voix de «Tèrra maire» ont envoûté le public

Article de La Dépêche du 13/12/2018

[…] A la fin du concert, le public ne tarissait pas d’éloges et surtout d’émotions. Curieusement, les plus touchés (jusqu’aux larmes) étaient des personnes qui n’étaient pas originaires de la région et qui, si elles n’ont pas cherché à comprendre les paroles, ont été ultrasensibles aux sonorités émotionnelles émises par ces deux voix si différentes mais en harmonie. La voix de la mère, tour à tour puissante et discrète; la voix de la fille, entre souffle de brise et force d’une tornade, dont on ne peut imaginer qu’elle est émise par le corps frêle de Béatritz, que l’on sent alors habitée par une énergie venue d’ailleurs, du plus haut des cieux ou du plus profond de leur «tèrra maire» (terre mère)[…]

© La Dépèche 2018

[…]A l’origine, il y a vingt ans, le duo s’appelait « De maire en filha » / De mère en fille .
Si le nom du duo a changé Marie-Ange et Béatritz ( comme trobaritz est le féminin de trobadour ) sont toujours mère et fille .
Discrète, secrète, racée, Beatritz est une fée qui dance plus qu’elle ne marche, qui chante plus qu’elle ne parle. « Une plainte a pénétré mon âme et a fait surgir une voix pour la chanter, la beauté a pénétré mon âme et a fait surgir une voix pour la célébrer », c’est ainsi qu’elle définit sa venue au chant et la découverte de sa voix.
Elle est la véritable instigatrice du duo, instinctive, intuitive et charismatique. Elle serait comme l’âme en alerte du corps toujours en mouvement de sa mère.
Et pour ne plus sentir le temps et les négligences effacer son patrimoine, Beatritz, la fille, a entraîné Marie-Ange, la mère, vers la mémoire des terres, des gens et des pierres.[…]

Chants traditionnels et sacrés d’Occitanie…à Villemade

Article de o-p-i.fr du 15/11/2018

Comme un chant d’apaisement

[…]Marie-Ange et Béatritz dédicacent leur « Miserere » occitan à Marcel et Angély, et sans que l’on comprenne vraiment pourquoi ni comment, une vague d’émotion traverse l’audience. Les chants semblent émerger d’eux-mêmes pour « consoler » la terre, ses morts et leurs descendants. À ce moment-là, quelque chose, vraiment, nous dépasse…

Ne pouvant en rester là, nous décidons de réfléchir ensemble à une création à rattacher à Mémoire Vivante, le projet artistique départemental dédié aux commémorations du Centenaire. Nous l’ancrons dans le témoignage familial des deux chanteuses et dans la langue occitane – autrefois parlée, comme tant d’autres, au milieu des tranchées. C’est ainsi qu’en 2017, naît Consolament, au cœur de villages meurtris par la guerre.[…]

Article de Espace(s) du printemps 2018

Terra Maire en concert

Chants sacrés traditionnels occitans, dans l’héritage des troubadours, pèlerins, cathares et sorcières-guérisseuses…

Beatritz Lalanne a fondé, il y a une vingtaine d’années, avec sa mère Marie-Ange de Lacaze, le groupe Terra Maire (Terre Mère). D’abord conçu à capella, il est régulièrement rejoint par de grands musiciens comme la violoncelliste Claire Menguy ou le chanteur marocain Anass Habib.[…]

Article de Saint Clair de Verdun du 7/06/2018

L'hommage à Angély Andrieu, enfant poète et Poilu

[…] «Il y a quelques années, raconte Marie-Ange Gacherieu-Bouzinac, nous avons pu lire quelques poésies. Nous sommes tombées sous le charme de l’élégance d’Angély, sa grandeur d’âme, la beauté de ces alexandrins si touchants, qui, survolant les ans, ont surgi dans nos vies. En lisant ses lettres expédiées des tranchées, nous avons vécu, malgré l’esprit positif qu’il feignait, les affres de cette guerre en furie. Avec les poignantes missives de Berthe Macron adressées à ses futurs beaux-parents, nous avons découvert ce que pouvait être l’espoir de croire au retour d’Angély durant deux ans après sa disparition.» […]

Article de La Dépêche du 9/11/2018

L'émouvante histoire d'un poilu du Tarn-et-Garonne fiancé à une aïeule d'Emmanuel Macron

Article de La Dépêche du 8/10/2018

[…] Bien sûr, dès que l’on prononce ce nom, la question jaillit : «C’est une parente de… ?» Oui ! Berthe Macron est une ancêtre d’Emmanuel Macron. Elle est aussi la triste héroïne du drame si souvent éprouvé par les familles des hommes qui partaient pour la «grande» guerre et qui trop souvent, n’en revenaient pas. […] Explications, Flash back… Le 10 juillet 2002, concert de Marie-Ange Gacherieu et sa fille Béatritz («Tèrra maïre») dans le cadre de «Lenga viva», l’université occitane d’été de Laguépie. à la fin de «Paura Pichona», Marie-Ange dédie cette chanson à sa grand-mère Maria Andrieu dont le fils est mort à la guerre de 1914. Dans la salle, Nadyne se tourne alors vers sa mère : «Andrieu ? Son fils, ne serait-ce pas Angely, le fiancé de mémé ? à la fin du concert, j’irai demander.» […]

[…]Le spectacle prend sa source dans la véritable histoire familiale de Béatritz Lalanne, chanteuse de chants sacrés occitans au sein du groupe Terra Maïre, dont deux ancêtres ont tragiquement disparu à la bataille de Verdun. Il s’articulera autour du choix de textes et de tableaux chorégraphiques et circassiens, pour évoquer la réalité de ces deux frères perdus au front, le vécu intime des femmes, aux prises avec l’angoisse, l’espoir, le deuil impossible à faire et leur vie quotidienne durant la guerre de 14. A travers le chant occitan, Consolament tissera aussi le lien entre le territoire d’origine de ces disparus, ces terres occitanes du Sud-Ouest de la France et le lieu de la bataille, proposant un véritable chant de consolation pour ces contrées et ces destinées familiales meurtries par la guerre.[…]

Consolament

Article de Verdun-meuse du 9/06/2017

© La Dépèche 2017

Marie-Ange Bouzinac : mi-ange, mi-démon

La Toulousaine Marie-Ange Bouzinac de Lacaze fut la démone du clip des Démons de Minuit. Trente ans plus tard elle a raccroché les talons aiguilles et chante désormais avec sa fille, Béatritz, des chants archaïques et sacrés des peuples occitans. Rencontrée chez elle à Toulouse, elle s’est exprimée sur ses deux vies. […]

Article de La Dépêche du 2/1/2017

Soritat : des femmes dans l’art du temps

[…]Sur scène, pas de frontières à la féminité. La Mal Coiffée chante, transcendée par ce qui se passe sur la piste entourbée. Et le spectacle ne manque pas d’air. Les danseuses circassiennes font des prouesses notamment sur un mât, sur un fil de fer et avec une corde. Mais aussi sur la terre, avec des branchages et même…un squelette! La femme se fait vouivre, renarde, sauvage. Elle puise dans son fort intérieur, dans ses mémoires, pour trouver sa piste. L’osmose est quasi parfaite entre les chanteuses et les danseuses. Et parfois là aussi, les rôles s’inversent, dans différents tableaux assez « land art ». […]

Article de France 3 Occitanie du 6/3/2015

Terra Maïre, des démons de minuit au chant sacré occitan

Article du Monde des religions du 20/12/2013

[…]Comment est né votre groupe Terra Maïre ?

Marie-Ange Bouzinac : Terra Maïre est né d’un chant oublié. Un très beau chant de bergers qui se répondent dans les montagnes et que nous chantions à deux voix, avec ma fille, lors de nos trajets en voiture. J’avais alors 45 ans, Béatrice en avait 20, c’était tellement beau de l’entendre sur ce chant. Un ami cherchait des chanteuses occitanes pour un concert, nous le lui avons chanté, il nous a programmées et nous a fait enregistrer un album. De là est né Terra Maïre.

Sur scène, durant le Forum, vous avez commencé par un chant d’appel à Dieu, poursuivi par un autre de berger et terminé par un de sorcières du Languedoc. Quel est le lien entre eux ?

Béatrice Lalanne : Ce sont des chants occitans qui portent en eux une intériorité et une puissance, ainsi qu’une forme de sacralité. C’est ce qui me guide dans le choix des chants interprétés. Le premier est une prière, Miserere, écrite par un poète provençal de la fin du XIXe siècle, Frédéric Mistral, qui a reçu le Prix Nobel de littérature en 1904. Il est une adaptation du Miserere biblique, le psaume 51 attribué au roi David, une prière de purification du péché. Le dernier chant est pour moi particulier parce qu’il parle de la féminité profonde, qui est souvent oubliée voire bafouée. Il est un dialogue avec un petit rossignol à qui l’on dit : « Réveille-toi, réveille-toi, car nous allons danser le branle (ronde féodale, ndlr). »[…]