Qui sommes-nous ?

Terra Maïre

Un duo mère-fille qui fait revivre les chants sacrés des peuples occitans

Beatritz Lalanne

Discrète, secrète, racée, Beatritz est une fée qui danse plus qu’elle ne marche, qui chante plus qu’elle ne parle. Eprise de spiritualité, elle vit ses recherches musicologiques comme une aventure intérieure , allant à la rencontre de ses racines, du peuple d’autrefois ce peuple dont l’âme oubliée vit en elle.

Également à présent animatrice de stages de chant sacré et traditionnel, c’est la véritable instigatrice du duo, instinctive, intuitive et charismatique. Elle serait comme l’âme en alerte du corps toujours en mouvement de sa mère ; et pour ne plus sentir le temps et les négligences effacer son patrimoine, Beatritz, la fille, a entraîné Marie-Ange, la mère, vers la mémoire des terres, des gens et des pierres.

« Une plainte a pénétré mon âme et  fait surgir une voix pour la chanter, la beauté a pénétré mon âme et fait surgir une voix pour la célébrer », c’est ainsi qu’elle définit sa venue au chant et la découverte de sa voix. Jouant de sa « voix de poitrine », mezzo aux intonations envoûtantes, elle retrouve aussi bien la suavité que la gutturalité occitanique. Portée par la nappe vibrante de la voix de sa mère, elle en devient incantatoire.

  Béatritz , à 15 ans a commencé à danser dans les festivals traditionnels , suivant sa mère . Et chanter, depuis sa petite enfance , est son moyen d’expression privilégié . Sa maman voyageait, elle l’attendait. A présent, son chant , très émouvant,  empreint d’une grande mélancolie, reflète certainement son désarroi passé . Paradoxalement leur connexion est venue du chant -et de la danse- et leur évidente complicité que l’on devine thérapeutique, est un merveilleux baume pour elles-mêmes  …Et soignent accessoirement aussi les relations souvent compliquées des mères et des filles qui viennent les écouter .

Dès 1994, elle suit des stages de danse traditionnelle, étudie la langue, les mœurs, la musique et le chant de sa région au Conservatoire Occitan – suivant en cela sa mère qui la faisait suivre dans son couffin lorsque, élève de Renat Jurié, le grand chanteur occitan, elle passait elle aussi ses journées au Conservatoire Occitan -, mais se forme aussi à d’autre cultures régionales françaises, européennes et orientales.

Sa connaissance, sa pratique, les formations professionnelles suivies (avec Wes Howard, Laura Sheleen, Caroline Achouri…) lui permettent aujourd’hui, à son tour, de concevoir et d’animer des stages de chant et de danse (Belgique, Italie, Catalogne, France), parallèlement aux concerts donnés avec TERRA MAIRE .

 

Marie-Ange Bouzinac de Lacaze

   Méditerranéenne de choc, volubile, expansive, excentrique, baroudeuse, cet ange-là n’est pas celle qu’on croit… Titulaire d’un DEA de Lettres, diplômée de journalisme ( IUT de Bordeaux ) et d’anglais, également élève à Paris en art lyrique au conservatoire – soprano colorature -, elle fut aussi chanteuse dans la comédie musicale « Hair » à 19 ans à Berlin. A 20 ans elle a chanté et dansé dans le plus vieux cabaret de Paris, le Jockey Club,  pour payer ses études de chant et ses études de Russe à l’institut des langues et civilisations orientales.

Comédienne, habituée du festival de Cannes, elle joue, entre autres, dans quelques films de Jacques Rozier, et c’est aussi la « fille aux talons aiguilles » du clip « Les démons de minuit » du groupe Images.

Mannequin à Paris, Hambourg et Berlin, tout d’un coup elle se sauve et fait le tour des deux Amériques, retraverse l’Europe, le Moyen-Orient jusqu’en Inde… en stop, toute seule avec ses talons aiguilles et ses 7 valises bourrées de chapeaux !

  Les années 70 l’ont vue en chanteuse lyrique, les années 80 en chanteuse rock, les années 90 à nouveau lyrique, élève d’une très aimée professeur de chant toulousaine, et à ses heures également journaliste et professeur de lettres.

Assagie au deuxième millénaire ? Sûrement pas.  Renouant avec ses jeunes années, en 2013 , elle pose devant les appareils photos de Karoline Hjorth et Riitta Ikonen, deux très talentueuse plasticiennes-photographes, l’une Norvégienne et l’autre Finlandaise, pour l’exposition Eyes as big as plates qui fera le tour du monde et le livre éponyme, l’un des 5 livres choisis à Paris parmi des milliers d’autres.

Mais surtout, cette relation privilégiée avec sa fille et son héritage musical l’enthousiasment. Jusqu’à changer de registre et de tessiture pour l’accompagner de son autre voix, rauque, que pulse une énergie terrienne, puissante et primitive.